Éjaculation faible : causes, symptômes et traitements efficaces

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L’éjaculation faible désigne une émission de sperme réduite en volume, en pression ou en puissance, parfois accompagnée d’une perte de plaisir. Ce trouble, fréquent mais souvent tabou, peut avoir de nombreuses causes — physiques, psychologiques ou hormonales.

Les hommes décrivent souvent un changement progressif de la qualité de leur éjaculation :

• Diminution du volume de sperme expulsé ;
• Disparition de la sensation de jet ;
• Plaisir diminué au moment de l’éjaculation ;
• Impression que « rien ne sort » ou que « le sperme coule » ;
• Parfois, absence totale de sperme visible malgré l’orgasme (éjaculation rétrograde).

Certaines formes d’éjaculation sans jet s’accompagnent d’autres symptômes :

• Éjaculation douloureuse (signe d’inflammation prostatique) ;
• Fatigue ou vertige après l’éjaculation ;
• Troubles urinaires ou brûlures (infection possible).

💡 Bon à savoir : la quantité normale de sperme éjaculé varie de 1,5 à 5 mL environ. En dessous, on parle d’hypospermie.

Les origines de l’éjaculation faible sont multiples et peuvent être mécaniques, neurologiques, hormonales ou psychologiques.

Certaines pathologies ou lésions peuvent altérer la contraction des muscles responsables de l’expulsion du sperme :

• Affaiblissement du plancher pelvien : souvent après une chirurgie prostatique, une radiothérapie ou un manque d’activité musculaire.
• Atteinte des nerfs pelviens : liée à un diabète, une sclérose en plaques ou une neuropathie.
• Reflux rétrograde : le sperme remonte dans la vessie au lieu d’être expulsé vers l’extérieur (souvent après une chirurgie de la prostate ou la prise de certains médicaments).
• Infections prostatiques ou urétrales : la prostatite chronique, par exemple, peut perturber la production et l’éjection du sperme.

Un déséquilibre hormonal peut réduire la production de sperme ou la force du jet :

• Baisse de testostérone (hypogonadisme) ;
• Troubles thyroïdiens (hyper ou hypothyroïdie) ;
• Hyperprolactinémie (excès de prolactine qui diminue le désir et la force éjaculatoire).

Certains médicaments peuvent entraîner une éjaculation molle ou éjaculation baveuse :

• Antidépresseurs ISRS (fluoxétine, sertraline, paroxétine…) ;
• Bêta-bloquants (traitement de l’hypertension) ;
• Médicaments contre l’hypertrophie bénigne de la prostate (tamsulosine, alfuzosine…).

Bon à savoir : selon une étude, le volume moyen passe d’environ 3,6 mL chez les 18-30 ans à environ 2,6 mL chez les ≥51 ans — ce qui confirme une baisse avec l’âge.

Le stress, la fatigue, la dépression ou encore une mauvaise image de soi peuvent inhiber la contraction musculaire réflexe de l’éjaculation. Une anxiété de performance ou un trouble de l’érection associé aggravent souvent la situation.

Le diagnostic repose sur un bilan complet, associant examen clinique, interrogatoire et analyses.

1. L’interrogatoire

Le médecin cherche à comprendre :

• Depuis quand le trouble est présent ;
• S’il est permanent ou variable ;
• Si le plaisir est conservé ;
• S’il existe des antécédents médicaux, chirurgicaux ou médicamenteux.

2. L’examen clinique

Le sexologue ou l’urologue évalue :

• Le tonus musculaire pelvien ;
• Le fonctionnement prostatique ;
• L’éventuelle présence d’une pathologie neurologique.

3. Les examens complémentaires

Selon le contexte, plusieurs tests peuvent être proposés :

• Analyse du sperme (spermogramme) : volume, consistance, pH, nombre de spermatozoïdes.
• Dosages hormonaux : testostérone, prolactine, TSH.
• Analyse d’urine post-éjaculation : pour détecter une éjaculation rétrograde.
• Échographie prostatique ou pelvienne : en cas de suspicion de lésion anatomique.

Le traitement dépend avant tout de la cause identifiée.

1. Rééducation du plancher pelvien

Des exercices de Kegel ou des séances de kinésithérapie pelvienne permettent de renforcer les muscles éjaculateurs et de retrouver une meilleure pression du jet.

2. Correction hormonale

En cas de déficit hormonal, un traitement substitutif à base de testostérone peut être prescrit sous contrôle médical.

3. Adaptation médicamenteuse

Si un traitement est en cause (comme les antidépresseurs ou les alpha-bloquants), le médecin peut proposer une modification de la posologie ou un changement de molécule.

4. Traitement des causes prostatiques

Une prostatite chronique ou une inflammation urétrale peut être traitée par antibiotiques, anti-inflammatoires ou compléments spécifiques.

5. Accompagnement psychologique et sexothérapie

Un suivi sexologique aide à diminuer l’anxiété de performance et à restaurer la confiance en soi. Des techniques de relaxation ou de pleine conscience peuvent également améliorer la qualité des sensations.

6. Mesures complémentaires

• Adopter une bonne hygiène de vie : sommeil, alimentation, activité physique régulière.
• Réduire la consommation d’alcool, de tabac et de drogues.
• Éviter le surmenage et le stress chronique.

Il est conseillé de consulter :

• Si la faiblesse éjaculatoire persiste plus de quelques semaines ;
• Si elle s’accompagne de douleurs, de fatigue importante ou de baisse du plaisir ;
• Si vous avez subi une chirurgie prostatique ou un traitement médicamenteux récent ;
• Ou simplement si cette situation génère une gêne dans votre vie sexuelle.

En conclusion, l’éjaculation faible n’est pas une fatalité. Elle reflète souvent un déséquilibre physique ou psychologique qui peut être traité efficacement. Identifier la cause précise permet d’adapter le traitement et de retrouver des sensations normales.

Sources : 

• https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19426189/
• https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1289248/

👉 Si vous présentez une éjaculation faible, n’attendez pas pour en parler. Un médecin sexologue sur Charles.co peut vous aider à comprendre l’origine de votre trouble et vous proposer une prise en charge adaptée.