Hépatite B : transmission, traitement et vaccination

L’hépatite B est une infection virale qui peut avoir des conséquences graves sur le foie et la santé globale de la personne qui en souffre. Généralement, cette IST se manifeste d’abord par un pseudo syndrome grippal et un jaunissement du teint et des urines. Alors comment se transmet le VHB, le virus de l’hépatite B ? Comment la soigner ? On vous dit tout.

L’hépatite B est due à un virus (VHB) et cause une inflammation du foie.

S’il s’agit d’une hépatite aiguë, elle disparaît généralement dans les 6 mois naturellement ; en revanche, pour 10 % des personnes infectées à l’âge adulte, l’hépatite B devient chronique. Le virus reste alors dans l’organisme, à l’image du virus de l’herpès génital par exemple.

Les cellules du foie infectées (les hépatocytes) sont alors détruites ; des cicatrices se forment sur le foie, permettant un éventuel développement d’une cirrhose ou d’un cancer.

Dans de rares cas, l’hépatite aiguë peut être « fulminante » et entraîner le décès de la personne infectée, en l’absence de transplantation hépatique.

Les hépatites (hépatite A, hépatite B, hépatite C, hépatite E…) sont souvent méconnues ou confondues. La différence entre elles vient principalement du fait qu’elles ne sont pas toutes aussi contagieuses, et que surtout, il existe un vaccin contre l’hépatite B. Il y a également un vaccin contre l’hépatite A, mais cette infection n’est pas chronique.

À titre d’exemple, le virus de l’hépatite B (VHB) est 10 fois plus contaminant que celui de l’hépatite C (VHC) et 100 fois plus contaminant que le virus du sida (VIH). En cela, l’hépatite B fait partie des 4 IST les plus fréquentes. 

Une donnée encore intéressante : le virus de l’hépatite B survit 7 jours en dehors du corps humain, et résiste à l’alcool ou à l’éther ; en comparaison, le VIH ne résiste que quelques heures en dehors du corps humain et le virus de l’hépatite C, 5 jours.

Le vaccin contre l’hépatite B est obligatoire pour tous les nourrissons depuis le 1er janvier 2018. Chez les enfants et adolescents jusqu’à 15 ans, les médecins le recommandent vivement en rattrapage.

Le vaccin permet de se protéger en cas d’exposition au virus et de diminuer la propagation de celui-ci. Par ailleurs, le rappel du vaccin contre l’hépatite B n’est pas nécessaire. En effet, sa durée d’action est très longue.

Dans les années 90, il y a eu une suspicion de lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la sclérose en plaques, chez les patients adultes. Depuis, des études ont été menées permettant d’exclure un lien entre la vaccination et l’apparition de maladies auto-immunes. Ainsi, cela ne doit pas vous empêcher de vous faire vacciner si cela est nécessaire.

Beaucoup de maladies ont disparu grâce au vaccin, et non parce qu’elles n’existaient plus ; cependant, un certain relâchement à l’égard des vaccins a permis à des maladies de réapparaître.

Il est donc important de se faire vacciner, même si 90 % des personnes contaminées par l’hépatite B guériront naturellement, 10 % conserveront le virus sous une forme chronique, avec parfois des complications graves comme la cirrhose du foie ou le cancer du foie. On estime qu’il y a 1 chance sur 10 qu’une hépatite devienne chronique.

Si tout le monde avait accès à la vaccination, l’hépatite B disparaîtrait probablement au fil du temps.

Il existe plusieurs vaccins contre l’hépatite B. En voici quelques-uns :

• Hexyon, Infanrix Hexa ou Vaxelis : destiné aux nourrissons, ce vaccin est un combiné. Il protège également de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche, entre autres.
• Twinrix Adulte : ce vaccin est également un combiné. Destiné aux adultes, il permet de protéger à la fois contre l’hépatite B et l’hépatite A.

Si vous souhaitez vous faire vacciner contre l’hépatite B, n’hésitez pas à consulter un médecin pour en savoir plus.

Pour 90 % des personnes infectées par le virus de l’hépatite B, la guérison est spontanée et intervient sous 6 mois. Pour les 10 % restants, malheureusement, l’hépatite devient chronique et il n’est plus possible de se débarrasser du virus.

Toutefois, il existe tout de même un traitement pour les hépatites B chroniques. Il repose sur l’administration de deux antiviraux : le Ténofovir et l’Entécavir. Ces médicaments, pris à vie, permettent de bloquer la multiplication du virus au sein de l’organisme.

Ainsi, le traitement permet de calmer les symptômes et d’éviter les complications liées à la maladie.

Souffrir de l’hépatite B n’empêche pas de vivre normalement. En cas d’infection chronique, il est toutefois recommandé d’avoir un bilan de santé complet et approfondi au moins une fois par an afin d’adapter le traitement de l’hépatite B.

Une hépatite B chronique n’empêche pas de vivre longtemps et en bonne santé ; cependant, il est important de garder à l’esprit qu’on peut toujours transmettre le virus.

Ainsi, le vaccin est primordial pour les partenaires sexuels ou les personnes qui sont en contact étroit avec une personne infectée. Si vous êtes en couple avec une personne souffrant de l’hépatite B, nous vous recommandons de vous faire vacciner pour vous protéger d’une éventuelle infection.

Seule une prise de sang mettra en évidence la protéine virale de l’hépatite B en cas d’infection ou d’immunité. Ainsi, la sérologie de l’hépatite B recherche la présence de l’antigène HBs (AgHBs) dans le sang.

Il est particulièrement recommandé aux usagers de drogues, aux personnels de santé, aux personnes travaillant avec les enfants, ou aux personnes vivant dans des zones où l’hépatite B est très répandue, de se faire dépister, même en l’absence de symptômes de l’hépatite B.

Le VHB se transmet :

• par un contact, à travers la peau ou les muqueuses, avec du sang infecté ;
• par un contact avec des liquides biologiques infectés (fluides corporels) comme le sperme, les sécrétions vaginales, la salive ;
• de la mère à l’enfant pendant la grossesse.

En France, les transfusions sanguines ont par le passé provoqué de nombreuses contaminations ; fort heureusement, le risque de transmission de l’hépatite B par cette voie est maintenant écarté.

La contamination aujourd’hui est souvent due à de mauvaises mesures d’hygiène ; notamment par l’échange de seringue lors d’injection de drogues, ou des scarifications non hygiéniques (tatouage, piercing, rasoir contaminé…) et bien sûr lors des rapports sexuels non protégés.

Pour vous protéger face à une hépatite virale, les spécialistes recommandent vivement de porter systématiquement un préservatif lors de vos relations sexuelles. Comme la chlamydia, la syphilis ou la gonorrhée (gonocoque), l’infection peut également se transmettre lors des préliminaires ou du sexe oral (fellation, cunnilingus).

En cas de prise de risque, il convient de réaliser un test IST afin de connaître votre situation. Sachez toutefois que le virus de l’hépatite B est détectable dans le sang seulement 12 semaines après la contamination.

Vous en savez désormais davantage sur l’hépatite B. Vous avez des questions ? N’hésitez pas à consulter un médecin sexologue en ligne sur Charles.