Éjaculation tardive : causes, traitements et solutions efficaces

✓ Contenu validé par les médecins du comité scientifique de Charles.

L’éjaculation tardive est un trouble sexuel masculin souvent méconnu, mais pourtant fréquent. Elle peut devenir une source de frustration pour l’homme comme pour son ou sa partenaire et parfois altérer la confiance en soi ou la qualité de la vie sexuelle. Découvrez dans cet article tous les traitements efficaces pour retrouver une sexualité épanouie.

L’éjaculation retardée se définit par une difficulté persistante à atteindre l’orgasme et à éjaculer, malgré une stimulation sexuelle suffisante et un désir présent. Contrairement à l’éjaculation prématurée, ici, l’homme met trop de temps à éjaculer, voire n’y parvient pas du tout.

Ce trouble peut survenir :

• lors de rapports sexuels,
• pendant la masturbation,
• ou uniquement dans certaines situations (par exemple, avec une partenaire mais pas seul).

On distingue deux formes principales :

L’éjaculation lente peut être transitoire (liée à un stress, un médicament, une période de fatigue) ou chronique, nécessitant alors une prise en charge médicale.

Bon à savoir : une revue française signale que la prévalence des retards à l’éjaculation chez les hommes est estimée entre 4 % et 10 %, selon la tranche d’âge.

Les causes peuvent être multiples et souvent combinées : psychologiques, physiques ou liées à un traitement médical.

Elles sont les plus fréquentes, notamment chez les hommes jeunes. Parmi elles :

• Anxiété de performance : peur de ne pas être à la hauteur ou de ne pas satisfaire sa/son partenaire.
• Culpabilité ou blocages liés à la sexualité (éducation stricte, tabous religieux, expériences négatives).
• Difficultés relationnelles dans le couple : manque de confiance, communication insuffisante.
• Stress, dépression ou fatigue chronique.

Elles concernent davantage les hommes plus âgés ou ceux présentant des antécédents médicaux :

• Diabète, sclérose en plaques, lésions nerveuses ou neuropathies.
• Troubles hormonaux : baisse de testostérone ou déséquilibre thyroïdien.
• Effets secondaires de certains médicaments : antidépresseurs (ISRS), antipsychotiques, antihypertenseurs.
• Consommation excessive d’alcool ou de drogues.

• Masturbation trop rapide ou trop mécanique, souvent associée à une stimulation intense et non reproductible lors d’un rapport.
• Habitude à retarder volontairement l’éjaculation, par peur de la précocité ou par contrôle excessif.

En résumé : l’éjaculation longue est rarement due à une seule cause. Elle est souvent le résultat d’un ensemble de facteurs psychologiques, médicaux et comportementaux.

Oui, et c’est un facteur souvent sous-estimé.

Une masturbation régulière n’est pas problématique en soi. En revanche, certaines habitudes de masturbation peuvent entraîner une éjaculation lente ou difficile :

• Pression excessive sur le pénis (avec la main ou un objet).
• Rythme trop rapide ou absence de préliminaires, rendant la stimulation différente du rapport.
• Isolement mental : l’homme s’excite uniquement via des fantasmes ou des images pornographiques sans lien avec la réalité sexuelle.

Ces comportements peuvent conditionner le cerveau à ne répondre qu’à des stimulations très spécifiques. Résultat : lors d’un rapport, le corps et le mental ne “reconnaissent” pas les signaux habituels, retardant ou bloquant l’éjaculation.

🔄 Quelques conseils pour rééduquer son corps :

• Varier les types de stimulation (rythme, pression, positions).
• Se masturber sans pornographie pour se reconnecter à ses sensations.
• Essayer la masturbation consciente (focalisée sur les sensations plutôt que sur le résultat).
• Se concentrer sur la respiration et le plaisir partagé plutôt que sur la performance.

Le traitement dépend de la cause identifiée. Une consultation médicale est essentielle pour en déterminer l’origine et proposer une solution adaptée.

C’est souvent le traitement le plus efficace lorsque la cause est psychologique ou comportementale. La thérapie sexologique aide à :

• comprendre les origines du blocage,
• réduire l’anxiété de performance,
• réapprendre à lâcher prise et à ressentir le plaisir.

Des exercices peuvent être proposés :

• exercices de respiration et de relaxation,
• techniques de focalisation sensorielle (exercices de couple sans objectif d’orgasme),
• rééducation à la masturbation (avec guidance du sexologue).

Si le trouble est lié à une cause physique ou médicamenteuse, plusieurs approches existent :

⚠️ Ces traitements doivent toujours être prescrits par un médecin, après un bilan complet (examen, antécédents, dosage hormonal…).

Certains changements simples peuvent avoir un impact significatif :

• Réduire la consommation d’alcool et de tabac.
• Dormir suffisamment.
• Pratiquer une activité physique régulière (stimule la circulation et le bien-être général).
• Diminuer le stress (méditation, cohérence cardiaque, sophrologie).

Lorsque le trouble impacte la vie à deux, une communication bienveillante avec le/la partenaire est essentielle.

• Éviter les reproches ou la culpabilité.
• Parler ouvertement des émotions et des besoins.
• Explorer d’autres formes d’intimité sans pression d’éjaculer.

Pour certains hommes, l’objectif n’est pas seulement de comprendre les causes, mais de retrouver une éjaculation plus rapide et naturelle. Voici quelques pistes efficaces :

🧘‍♂️ Reconnecter corps et esprit

• Se concentrer sur les sensations physiques plutôt que sur la performance.
• Essayer des exercices de respiration pour se détendre et éviter le contrôle excessif.
• Réintroduire la stimulation mutuelle avec la/le partenaire pour relâcher la pression.

🔄 Adapter la masturbation

• Changer la manière de se masturber : rythme plus lent, sans serrer trop fort.
• Se masturber dans des conditions plus proches du rapport (en position allongée, avec lubrifiant).
• Limiter la consommation de pornographie pour déconditionner le cerveau.

🧩 Envisager un suivi médical

• Si le trouble persiste, consulter un médecin sexologue peut aider à identifier la cause précise.
• Des exercices ou traitements peuvent être proposés pour rééduquer la réponse éjaculatoire.

Retrouver une éjaculation plus rapide, c’est avant tout retrouver un équilibre entre mental et plaisir, sans chercher à “forcer” le corps.

Il est recommandé de consulter un médecin sexologue ou un urologue lorsque :

• le trouble persiste depuis plusieurs mois,
• il provoque une souffrance personnelle ou de couple,
• il est apparu après un changement de médicament ou une maladie,
• ou si l’éjaculation est devenue impossible.

Le professionnel pourra :

• réaliser un bilan médical complet,
• identifier la cause (psychologique, neurologique, hormonale, médicamenteuse),
• proposer un traitement personnalisé.

En conclusion, l’éjaculation tardive, lente ou difficile est un trouble fréquent et souvent réversible. En comprendre les causes, adapter ses habitudes et se faire accompagner permet dans la majorité des cas de retrouver une sexualité satisfaisante.

Sources : 

• https://www.urofrance.org/wp-content/plugins/akn/extracted/3247/62607/FR/818817/main.pdf
• https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC5002002/

👉 Si vous souffrez d’éjaculation tardive ou souhaitez en parler en toute confidentialité, consultez un médecin sexologue sur Charles.co. Nos spécialistes peuvent vous aider à identifier la cause du trouble et à retrouver une vie sexuelle épanouie.