Toucher rectal : indications et déroulement de cet examen

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Le toucher rectal est un examen médical rapide, indolore et pourtant souvent redouté. Il reste pourtant essentiel dans de nombreux cas pour évaluer la prostate, détecter certaines pathologies digestives ou gynécologiques.

Le toucher rectal est un des moyens les plus simples, rapides et accessibles pour évaluer la taille, la consistance et la sensibilité de la prostate. Il permet notamment de repérer une hypertrophie bénigne ou de détecter des anomalies suspectes, comme un cancer de la prostate. Cependant, il n’est pas obligatoire dans tous les cas.

• En cas de symptômes urinaires : jet faible, envie fréquente d’uriner, sensation de vidange incomplète…
• Dans le cadre d’un dépistage du cancer de la prostate, notamment après 50 ans (ou 45 ans en cas d’antécédents familiaux).
• Pour évaluer une douleur pelvienne ou périnéale.
• Avant certains examens comme l’échographie transrectale.

Le toucher rectal ne remplace pas le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate), mais les deux sont complémentaires. En cas d’anomalie détectée, une biopsie de la prostate pourra être proposée.

• Dosage du PSA : par prise de sang.
• IRM de la prostate : examen d’imagerie plus précis.
• Échographie transrectale : visualisation de la prostate par voie endorectale.

Cependant, dans de nombreux cas, le toucher rectal reste la première étape, notamment en médecine de ville.

Le toucher rectal n’est pas réservé aux hommes ni uniquement à la prostate. Il s’agit d’un outil d’examen clinique utile dans de nombreux cas, pour les hommes comme pour les femmes.

• Dépistage ou suivi du cancer de la prostate.
• Suspicion de tumeur rectale.
• Troubles digestifs : douleurs abdominales basses, constipation, rectorragies (sang dans les selles).
• Douleurs pelviennes ou périnéales.
• Évaluation d’un traumatisme abdominal ou pelvien.
• Fissures anales ou hémorroïdes internes.

• Examiner la paroi postérieure du vagin ou du col de l’utérus (surtout en gynécologie).
• Rechercher une endométriose profonde (notamment du recto-vagin).
• Évaluer certaines douleurs pelviennes chroniques.
• Examiner une masse abdominale basse ou un saignement d’origine rectale.

Le toucher rectal est un examen rapide (moins d’une minute), non dangereux, mais il peut être source d’appréhension. Bien préparé, il se déroule en toute sécurité et avec respect.

Le professionnel choisit la position en fonction du contexte clinique, du confort du patient et de la facilité d’accès.

• Position debout penché vers l’avant, les coudes ou avant-bras appuyés sur la table d’examen.
• Position allongée sur le côté gauche, jambes repliées (position fœtale).
• Position gynécologique (sur le dos, jambes relevées dans des étriers), principalement chez la femme.
• Position à genoux, tête posée sur la table (moins utilisée aujourd’hui).

1. Le professionnel explique l’examen et obtient votre accord.
2. Il met un gant et applique du gel lubrifiant.
3. Il insère délicatement un doigt dans l’anus pour palper chez l’homme la prostate et chez la femme la paroi rectale et parfois le col utérin postérieur.
4. Il palpe les structures, recherche des masses, des douleurs, des anomalies.
5. Il retire le doigt, peut observer d’éventuelles traces de sang ou de mucus.

L’examen dure moins d’une minute.

Ils sont rares et bénins :

• Inconfort ou gêne passagère.
• Légers saignements, en cas de pathologie hémorroïdaire.
• Petite envie d’aller à la selle au moment de l’examen.
• Stress ou embarras émotionnel : souvent plus gênant que la gêne physique.

Il n’y a aucun risque de blessure si l’examen est réalisé correctement.

Le toucher rectal peut être réalisé par plusieurs professionnels de santé, tous formés à cet examen clinique.

Les professionnels habilités à le pratiquer :

• Médecin généraliste.
• Urologue.
• Gastro-entérologue.
• Gynécologue (chez la femme).
• Médecin urgentiste.
• Interne ou étudiant en médecine, sous supervision.
• Sage-femme (dans certains contextes gynécologiques).

Il peut être réalisé :

• En consultation de routine.
• En urgence (douleur abdominale aiguë, rectorragie, suspicion d’occlusion…).
• À l’hôpital ou en clinique avant un examen complémentaire.

Il n’est pas effectué sans raison ni sans consentement. En cas de doute ou de refus, le professionnel doit vous proposer une alternative ou reporter l’examen.

En conclusion, le toucher rectal, bien qu’intimidant pour certains patients, reste un examen simple, utile et souvent indispensable pour détecter des pathologies sérieuses. Il ne doit pas être source de honte : il est pratiqué avec respect et confidentialité.

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