Avodart : indications et effets secondaires

10 millions de personne sont atteintes de maladies de la prostate. Heureusement, la maladie est curable, et ce, depuis l’avènement de nouvelles techniques thérapeutiques. L’Avodart s'utilise très fréquemment dans le traitement de la prostate. Quels sont ses effets secondaires ? On fait le point.

L’Avodart est un médicament uniquement sur ordonnance médicale. On le prescrit pour traiter les symptômes de l’adénome de la prostate (hyperplasie bénigne ou hypertrophie de la prostate ou HBP), c’est-à-dire l’augmentation du volume prostatique. 

L’Avodart est un inhibiteur de la classe 5-alpha réductase. Il contient notamment de la dutastéride, un principe actif qui empêche la conversion de la dihydrotestostérone (DHT) en testostérone. La DHT est la principale responsable de l’augmentation de la taille de la prostate. Sa suppression par la substance implique une réduction de l’ordre de 30 % de la taille de la prostate.

L’Avodart et son générique améliorent le débit urinaire, réduisent les symptômes prostatiques, la taille de la prostate et le risque de nécessité d’une chirurgie. Il convient de souligner que la diminution des symptômes peut prendre un certain temps. 

L’Avodart ou son générique peut s'utiliser seul. Il peut aussi s'associer à la Tamsulosine, un alpha-bloquant utilisé pour traiter les manifestations d’une hyperplasie bénigne de la prostate. L’Avodart n’est pour l’instant pas autorisé pour la prévention du cancer de la prostate.

Pour rappel, la prostate une glande de l’appareil génital masculin. Elle se situe en dessous de la vessie, en amont du rectum. Elle entoure l’urètre, le canal d’évacuation du sperme et de l’urine. La prostate sécrète les substances nécessaires à l’éjaculation du sperme. 

À l’âge adulte, elle pèse l’équivalent d’une noix de 15 à 25 grammes. Dès la quarantaine, elle tend à augmenter en volume et continue de croître avec l’âge. Elle peut atteindre 7 fois sa taille d’origine.

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L’Avodart a fait l’objet de plusieurs essais cliniques. À l’issue de ceux-ci, de nombreux effets indésirables ont été observés chez les sujets. De même, de multiples plaintes venant des patients sous le médicament ont été enregistrées. Il s’agit de :

• la diminution de la libido ou du désir sexuel ; 
• l’impuissance masculine (incapacité à avoir ou à maintenir une érection) ; 
• difficultés à contrôler son éjaculation (éjaculation douloureuse, éjaculation rétrograde, l’anéjaculation).

L’Avodart peut aussi impacter la fertilité masculine. En effet, la prise du médicament peut engendrer la baisse du volume de sperme libéré durant les relations sexuelles, réduire la motilité et la qualité des spermatozoïdes.

Dans certains cas, l’Avodart peut entraîner le prurit (sensations de démangeaison intense), l’urticaire et un œdème localisé. Associé à la Tamsulisine, le médicament peut provoquer des étourdissements, une insuffisance cardiaque, des difficultés respiratoires, des troubles mammaires (sensibilité ou élargissement des seins), des éruptions cutanées, des crampes abdominales, de la fièvre, des gonflements de la gorge ou du visage, etc. 

Il est vivement recommandé de consulter son urologue ou son médecin traitant en cas d’apparition ou de persistance des symptômes ci-dessus cités.

La qualité de vie est un concept très large, englobant de manière complexe la santé physique, l’état psychologique, le niveau d’indépendance, les relations sociales et les spécificités de son environnement.

Les relations sexuelles figurent en quatrième place dans la hiérarchisation des paramètres de la qualité de vie, après la vie de famille, la santé et la vie amoureuse. S'ensuit les finances, le travail et la vie sociale. 

Tout trouble de la sexualité peut perturber la qualité de vie. Par ailleurs, toute perturbation de la qualité de vie peut altérer la sexualité en général, la fonction érectile en particulier. 

Voici un contraste assez intéressant : l’Avodart vise à améliorer la qualité de vie du patient, mais ses effets secondaires peuvent altérer la qualité de vie de ce dernier.

Le délai avant de remarquer des effets significatifs avec Avodart peut varier d'une personne à l'autre. Généralement, il faut plusieurs semaines voire plusieurs mois avant que les bénéfices thérapeutiques ne deviennent perceptibles.

Pour certains hommes, une amélioration des symptômes de l'HBP, tels que la réduction de la fréquence des mictions nocturnes, une meilleure vidange de la vessie et une diminution de l'envie pressante d'uriner, peut être observée dans les premiers mois de traitement. Cependant, pour d'autres, cela peut prendre jusqu'à six mois ou plus pour obtenir des résultats significatifs.

Il est important de noter que l'utilisation d'Avodart doit être poursuivie conformément aux recommandations du médecin, même si les symptômes ne s'améliorent pas immédiatement. L'arrêt prématuré du traitement peut compromettre les résultats thérapeutiques.

Vous en savez désormais plus sur l'Avodart. Vous avez des questions ? N'hésitez pas à consulter un médecin sexologue sur Charles.