Qu’est-ce que le slow sex ?

Parfois, prendre son temps a du bon : c’est l’idée même du slow sex ! Contre la dictature de la « course à l’orgasme », cette manière de faire l’amour différemment nous permet d’éviter l’ennui ou la répétition.

Car même si un rapport expéditif peut être satisfaisant (orgasme ou non !), en faire son quotidien sera inévitablement lassant…

Apprenez à ralentir le rythme avec Charles, en développant votre sensibilité et votre vitalité sexuelle !

Le slow sex repose principalement sur 4 principes :

1. Vivre le moment présent
2. Ressentir les sensations de l’intérieur du corps
3. Se détendre
4. Le jeu : exploration, créativité, liberté

L’idée est de développer une conscience plus large dans sa sexualité ; c’est-à-dire de se détacher des aspects psychologiques pour n’écouter que son corps. Autrement dit,  « vivre le moment » présent signifie surtout « ne pas être absent » – pour soi-même et pour son/sa partenaire.

On est trop souvent focalisé.e sur l’image de son corps (corps extérieur), qu’on en oublie souvent ce qu’il se passe à l’intérieur ! En écoutant son corps, le slow sex doit permettre d’aiguiser ses sens et percevoir des sensations plus profondes et intenses.

Se détendre doit permettre à l’énergie sexuelle de circuler librement ; un peu à l’image du tantrisme, qui considère le corps comme un temple. Et cette détente vient nécessairement de l’intérieur du corps, afin d’éveiller la tendresse et l’affection.

En plus de cet aspect de détente ou de relaxation, il faut bien sûr s’accorder du temps.

Apprenez à développer vos sens, et particulièrement le toucher ; prêter attention aux mouvements est également important pour dissocier toutes vos sensations. L’utilisation d’huiles de massage, ou d’un gel lubrifiant, peut également vous aider à augmenter vos sensations.

Et enfin, la communication verbale, les jeux de regard, la respiration, ou toute autre forme de communication est importante pour savourer cet instant et ressentir pleinement les sensations de ces jeux érotiques !

Précisons aussi que le slow sex ne veut absolument pas dire « aucune pénétration » ! Au contraire ! Celle-ci doit simplement être prolongée, plus lente, plus profonde… Il faut sentir réellement l’autre comme la rencontre de deux organes génitaux et « sacraliser » cette union.

Et cette union sacrée est possible lorsqu’on apprend à se focaliser sur son corps !

Nous connaissons tous les bienfaits du sexe pour la santé : contre le stress, l’activité sexuelle libère un certain nombre d’hormones propices au bien-être et au plaisir (ocytocine, dopamine, endorphines).

Toutes ces hormones favorisent également notre condition physique (le sexe prévient de nombreuses maladies), le bon fonctionnement du système cardiovasculaire, et il facilite aussi le sommeil.

Bref, le sexe est à l’image du sport un puissant anxiolytique !

Mais faut-il être détendu pour avoir une relation sexuelle ? Oui et non ! Car effectivement, certaines personnes, sous l’effet du stress ou de l’anxiété, perdent leurs moyens, quand d’autres « se soignent » par le sexe (pour toutes les vertus que nous avons évoquées) !

Et oui, le stress peut autant être un problème pour la sexualité, qu’une solution (même si il est plus souvent un problème). En effet, avoir un rapport sexuel permet justement d’évacuer le stress, quand celui-ci ne nous paralyse pas…

Pour passer outre le stress, il est parfois nécessaire de faire un travail psychologique avec un.e spécialiste de la santé sexuelle, notamment si des expériences antérieures vous angoissent : dysfonction érectile, douleurs, troubles de l’orgasme etc.

Il ne s’agit pas d’établir une hiérarchie : un rapport bref, peut tout autant être intense et satisfaisant, que décevant…

Et ce n’est pas parce qu’on prend son temps pendant 3 heures, qu’on prendra nécessairement plus de plaisir.

Alors, comment choisir ?

C’est à vous de « sentir les choses » ; le tout est de varier les plaisirs : vous pouvez atteindre l’orgasme avec votre partenaire en 5 min chrono, vous risquez vite de vous ennuyer si c’est systématique…

Préférez Alterner entre des rapports brefs et intenses (en jouant avec les situations, les lieux ou les heures de la journée), et des moments où vous prenez plus de temps – et tenez votre partenaire en haleine.

On n’a pas forcément toujours le temps des caresses et des jeux ; mais ce sont des expériences enrichissantes et sensuelles car elles nous apprennent à percevoir notre corps différemment.

L’idée du slow sex est d’accroître sa conscience pour prendre plus de plaisir. Vous devez donc expérimenter d’autres formes de caresses, d’effleurements, sur des zones du corps que vous ignoriez peut-être.

L’ambiance doit être propice, afin que vous soyez focalisé.e uniquement sur cet instant ; pour éviter d’être dérangé.e, vous pouvez par exemple couper votre portable ou choisir un créneau horaire adéquat !

Les odeurs, les couleurs, ont aussi des effets sur la sexualité. Il est donc important de jouer avec votre environnement lors du slow sex, justement parce qu’on va y passer du temps ! L’atmosphère influencera aussi nos perceptions.

Par exemple, prenez un bain avec votre partenaire, utilisez un éclairage apaisant et chaleureux, jouez avec les odeurs etc.

Ce moment où l’on prend son temps doit être la rencontre entre érotisme et expérience sensitive. Il s’agit d’innover sexuellement, de changer vos habitudes ; en effet, la sexualité peut aussi devenir routinière à la longue.

Découvrez différentes techniques de massages, explorez de nouvelles zones érogènes… Même les mots peuvent être utilisés de manière sensuelle et érotique !

Comme nous l’avons dit plus haut, il faut varier les plaisirs ! Notre cerveau a besoin de nouvelles expériences ; si vous pratiquez le slow sex tous les jours, vous allez aussi vous ennuyer !

Un petit rappel des règles du slow sex :

1. Écouter son corps
2. Être pleinement dans l’instant
3. Se détendre
4. Jouer avec les sensations et les ressentis

Pour le reste, soyez imaginatif/imaginative et laissez libre court à vos envies – en n’oubliant pas de prendre votre temps !