AccueilBlogTraitementProthèse pénienne : intervention, types d’implants, risques et complications

Prothèse pénienne : intervention, types d’implants, risques et complications

Prothèse pénienne : intervention, types d’implants, risques et complications

La mise en place d’une prothèse pénienne (aussi appelée implant pénien ou prothèse d’érection) est un traitement possible de la dysfonction érectile.

En effet, ce dispositif semi-rigide ou gonflable doit permettre au pénis d’être suffisamment rigide et rendre possible la pénétration lors des rapports sexuels.

Comment fonctionne cette prothèse à l’intérieur des corps caverneux ?


Prothèse pénienne : quelle est l'anatomie du pénis ?

La prothèse pénienne sera installée dans le pénis, qui est l’organe permettant les rapports sexuels et l’évacuation des urines.

Il est composé de 2 corps caverneux et d’un corps spongieux qui entoure l’urètre (le canal où s’écoule l’urine) avant de se terminer par le gland. La membrane épaisse recouvrant les corps caverneux s’appelle l’albuginée.

Ensuite, une fine peau enveloppe le pénis (le fourreau) en se terminant par le prépuce, un petit repli de peau qui recouvre le gland (sauf cas de circoncision).

Enfin, les nerfs et les artères qui le composent permettent l’érection et en font un organe très sensible.

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Quel est le principe de la prothèse pénienne ?

La prothèse pénienne doit venir remplacer le mécanisme naturel de l’érection du pénis (des corps caverneux) par la mise en place d’implants semi-rigides ou gonflables.

Qu’est-ce qu’une prothèse pénienne ou un implant pénien ?

Il s’agit d’un dispositif médical directement implanté dans les corps caverneux du pénis. De l’extérieur, on ne peut pas voir l’implant, mais il est bien intégré aux organes génitaux masculins.

La prothèse pénienne est composée de biomatériaux, généralement bien supportés par l’organisme humain ; il existe par ailleurs d’autres prothèses avec les mêmes composants : stimulateurs cardiaques, prothèses mammaires, testiculaires

Enfin, s’agissant des hommes concernés par cette intervention, elle est de dernier recours lorsque tous les autres traitements de l'impuissance ont échoués : médicaments oraux, injections intracaverneuses ou autres traitements locaux.

On parle alors de troubles érectiles sévères et irréversibles.

Comment se passe la préparation à l’intervention ?

Il est nécessaire de réaliser des examens sanguins et urinaires en préambule de l’intervention chirurgicale.

L’anesthésiste ou le chirurgien pourra également prescrire des examens plus spécifiques selon l’état de santé du patient. Dans des cas particuliers, on réalisera une IRM.

Si une infection urinaire est présente, l’intervention devra être reportée, afin de traiter l’infection.

Enfin, avant l’intervention, on stoppe les traitements antiagrégants plaquettaires ou anticoagulants (lorsque c’est possible).

Pour terminer, l’antibio-prophylaxie est systématiquement réalisée et occasionnellement associée à des antibiotiques injectés dans le dispositif d’implant. 

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Comme se passe la mise en place de la prothèse pénienne : 24 à 72 heures d’hospitalisation ?

Le patient est admis à l’hôpital la veille ou le matin même de l’intervention. Ce court délai avant l’intervention permet les dernières évaluations et les préparatifs de l’opération.

Ensuite, le médecin anesthésiste choisira entre 2 modes d’anesthésie en fonction des critères médicaux du patient (et éventuellement de ses souhaits) : une rachianesthésie ou une anesthésie générale.

L’urologue aura au préalable présenté et expliqué les différents types de prothèses péniennes, leurs avantages, leurs inconvénients, et les éventuels risques et limites.

Ce sera cependant l’urologue qui prendra la décision finale, en raison de facteurs techniques imprévisibles avant l’intervention et modifiant le choix du patient. S’agissant des voies opératoires les plus utilisées, elles sont :

  • L’incision péno-scrotale : partie basse du pénis et partie haute des bourses
  • L’incision supra-pubienne : la zone située devant le pubis, au dessus de la base du pénis
  • Parfois la combinaison des deux voies précédentes
  • Dans de rares cas, une incision supplémentaire est nécessaire au niveau abdominal

Le dispositif d’implant pénien est installé par un chirurgien urologue en adéquation avec les recommandations du fabriquant et en fonction des conditions médicales du patient (fibrose des corps caverneux, antécédents médicaux).

  • En cas d’implant semi-rigide : un implant est mis en place dans chaque corps caverneux
  • Si le choix s’oriente vers une prothèse à 2 compartiments (en plus des implants caverneux), une pompe est mise en place entre les testicules
  • Enfin, s’il s’agit d’une prothèse à 3 compartiments (en plus des implants et de la pompe), on place un réservoir dans l’abdomen

L’hospitalisation est généralement rapide de 24 à 72  heures.

Quelles sont les différentes prothèses péniennes ?

Il existe en effets différents types d’implants :

  • Les implants semi-rigides
  • Les implants gonflables à 2 compartiments
  • Et les implants gonflables à 3 compartiments

Les implants semi-rigides ou malléables

Il s’agit d’implants en silicone ; son axe dispose d’un matériau lui conférant la rigidité nécessaire pour un rapport sexuel. Il a l’avantage de conserver la forme qu’on lui donne par orientation manuelle.

Les avantages :

  • Intervention rapide et simple
  • Le risque infectieux est faible
  • Simple d’utilisation : il suffit de d’orienter le pénis comme on le souhaite

Les inconvénients :

  • L’implant reste toujours rigide, même en abaissant manuellement le pénis
  • Il peut être gênant pour un examen endoscopique urologique par l’urètre
  • Il peut gêner la vie quotidienne : habillage, activités etc.

Les risques de cette prothèse :

  • Un risque de fracture de la prothèse. L’implant doit alors être remplacé.
  • Des douleurs chroniques (avec une possible érosion du gland) nécessitant un remplacement par un implant plus court
  • Un phimosis : la peau du prépuce est trop serrée après l’intervention, rendant le décalottage difficile ou impossible. Une simple plastie visant à élargir le prépuce peut être opérée sans risque.

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Les implants gonflables à 2 compartiments

Les deux implants sont cette fois des cylindres creux en lien avec un réservoir et une pompe.

L’avantage de ce procédé est que le pénis est souple au repos (état flaccide) : il se gonfle par des pressions successives sur la pompe, remplissant les cylindres, pour permettre l’érection du pénis.

Sur un autre endroit de la pompe ou de la prothèse pénienne (selon les modèles), une pression permettra aux cylindres de se vider et rendre à la verge son état normal.

Les avantages :

  • L’état flaccide est possible
  • L’emploi est assez simple, même si l’installation nécessite un apprentissage et une certaine habilité

Les inconvénients et les risques :

  • Parfois compliqué à utiliser pour certains hommes
  • Flaccidité moins naturelle qu’avec une prothèse à 3 compartiments
  • La pompe est parfois visible et palpable à travers les bourses
  • Fuites éventuelles ou mauvais fonctionnement de la pompe ; dans ce cas une révision est possible

Les prothèses gonflables à 3 compartiments

Les cylindres sont implantés dans les corps caverneux. Une pompe, située entre les testicules, permet de gonfler et dégonfler la prothèse pénienne.

Elle est elle-même reliée à un réservoir d’eau placé devant la vessie.

Les avantages :

  • La prothèse permet une sensation plus naturelle au repos et en érection
  • La pompe est plus petite et moins visible

Les inconvénients et les risques :

  • Ce dispositif nécessite un apprentissage
  • Risques éventuels de fuites ou de dysfonction de l’implant (comme pour la prothèse à 2 compartiments)
  • Possible déformation des cylindres

Que faut-il savoir sur les suites de l’intervention et le retour au domicile ?

Habituellement, le retrait des pansements, des drains et des sondes se fait le lendemain de l’opération. Le retour au domicile est ensuite possible le lendemain ou les jours suivants après vérification médicale.

Le patient peut avoir recours à un.e infirmier.e pour des soins cicatrisants, qu’il peut aussi réaliser lui-même pendant quelques jours à domicile.

Le médecin prescrira des antalgiques et le patient devra éviter toute activité sexuelle, sans utiliser l’implant, pendant environ 6 semaines après l’opération. Cette période doit permettre une bonne cicatrisation.

Selon la profession exercée, un arrêt de travail sera jugé nécessaire.

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Quels sont les risques et les complications de la prothèse pénienne ?

La plupart du temps, l’intervention se déroule bien et sans complication. Mais comme tout acte chirurgical, la pose d’une prothèse pénienne comporte des risques et des complications :

  • Complications dues à l’état de santé général du patient et à l’anesthésie
  • Un risque rare mais possible d’infection
  • Risque d’hématome
  • Panne mécanique de la prothèse nécessitant son remplacement ou une révision
  • Peu de satisfaction sexuelle malgré le bon fonctionnement de l’implant : diminution de longueur du pénis lorsque l’implant est gonflé, gland mou ou sensible

Enfin, avoir une prothèse pénienne n'entraîne pas de difficultés à retarder l'éjaculation.

Le suivi post-opératoire : que faut-il retenir ?

4 à 6 semaines après l’intervention, une consultation est programmée afin de surveiller la qualité de la cicatrisation et le fonctionnement de la prothèse.

Plusieurs consultations peuvent être nécessaires pour que le patient apprenne le fonctionnement de la prothèse et son maniement.

Par ailleurs, certains signes doivent alerter le patient et justifier une consultation en service d’urologie ou d’urgences :

  • Une aggravation de la douleur
  • Une cicatrice purulente
  • Un gonflement (hématome, œdème) de la verge accompagné de fièvre

Dans tous les cas, il est important d’avoir ce suivi et de consulter son médecin au moindre doute.

Sources

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