Carence vitamine B9 : quels sont les symptômes neurologiques ?

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La vitamine B9, aussi appelée acide folique, joue un rôle clé dans le bon fonctionnement du système nerveux. Lorsqu’une carence s’installe, les répercussions peuvent être sérieuses, notamment sur le plan neurologique. Quels sont les symptômes neurologiques à surveiller ? Et comment y remédier ? On fait le point.

La vitamine B9 intervient dans plusieurs fonctions essentielles du système nerveux. Elle est indispensable à la production de neurotransmetteurs, ces messagers chimiques qui permettent aux neurones de communiquer entre eux.

Elle joue aussi un rôle central dans :

• la synthèse de l’ADN et la régénération cellulaire ;
• la formation de la gaine de myéline, qui protège les fibres nerveuses ;
• le métabolisme de l’homocystéine, un acide aminé dont l’accumulation peut être toxique pour le cerveau.

Une carence peut donc entraîner des troubles cognitifs, moteurs ou sensoriels, parfois sévères si elle n’est pas corrigée.

Les signes neurologiques d’une carence en vitamine B9 peuvent être variés. Ils apparaissent souvent de manière progressive, rendant le diagnostic parfois difficile.

Voici les principaux symptômes à surveiller :

• Difficultés de concentration.
• Troubles de la mémoire.
• Confusion mentale.
• Lenteur intellectuelle.
• Troubles de l’humeur (irritabilité, anxiété, voire dépression).

• Engourdissements ou fourmillements dans les mains et les pieds.
• Sensation de brûlures ou de picotements.
• Faiblesse musculaire.
• Déséquilibres à la marche.
• Crampes fréquentes.

• Neuropathie périphérique (lésions des nerfs des membres).
• Syndromes démentiels ressemblant à la maladie d’Alzheimer.
• Crises d’épilepsie (dans de très rares cas).

La carence en vitamine B9 peut avoir plusieurs causes, parmi lesquelles :

• Consommation insuffisante de légumes verts, de légumineuses, de fruits frais.
• Régimes restrictifs (végétalisme mal encadré, troubles alimentaires).

• Maladies intestinales chroniques (Crohn, maladie cœliaque).
• Suites de certaines chirurgies digestives (bypass, sleeve).

• Grossesse (augmentation des besoins en acide folique).
• Croissance rapide chez l’enfant ou l’adolescent.
• Certaines maladies chroniques (cancers, insuffisance rénale).

• Méthotrexate, antiépileptiques, sulfamides.
• Contraceptifs oraux sur le long terme.

Le diagnostic repose sur une prise de sang qui mesure les taux :

• de folates sériques (vitamine B9 dans le sang).
• de folates érythrocytaires (dans les globules rouges, plus représentatif à long terme).
• parfois de l’homocystéine, souvent élevée en cas de carence.

Le traitement repose sur :

• Une supplémentation en vitamine B9, par voie orale (comprimés) ou injectable dans les cas sévères.
• Une correction des causes sous-jacentes (rééquilibrage alimentaire, adaptation des traitements).
• Une surveillance régulière des taux sanguins.

Bon à savoir : la vitamine B9 est sensible à la chaleur et à la lumière. Une cuisson trop longue peut en détruire jusqu’à 50 %.

Sans prise en charge, une carence prolongée en vitamine B9 peut entraîner des dommages neurologiques durables, voire irréversibles. Parmi les risques majeurs :

• Neuropathies chroniques, avec douleurs, perte de motricité ou de sensibilité.
• Altération permanente des fonctions cognitives.
• Troubles de l’humeur persistants, dépression.
• Chez la femme enceinte, un risque accru de malformations neurologiques chez le fœtus (spina bifida).

C’est pourquoi il est essentiel de consulter rapidement en cas de symptômes évocateurs ou de facteurs de risque identifiés.

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