Maladie de Parkinson : symptômes, causes et traitements

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La maladie de Parkinson est une affection neurologique chronique qui touche de plus en plus de personnes en France. Voici ce qu’il faut savoir sur ses symptômes, son évolution, ses causes et les solutions thérapeutiques disponibles.

La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du système nerveux central, qui affecte principalement le mouvement. Elle se développe lentement et ses symptômes apparaissent progressivement.

Les trois symptômes moteurs majeurs sont :

• Tremblements de repos : souvent au niveau des mains ou des bras, même lorsque la personne est immobile.
• Rigidité musculaire : les muscles deviennent tendus, douloureux et les mouvements sont difficiles.
• Bradykinésie : lenteur anormale des mouvements, difficulté à initier un geste, perte d'expressivité du visage.

Ces symptômes varient d’une personne à l’autre, mais ils apparaissent généralement de façon asymétrique (plus marqués d’un côté du corps).

La maladie de Parkinson ne se limite pas aux troubles moteurs. Elle provoque aussi de nombreux symptômes non moteurs, souvent sous-estimés :

• Troubles du sommeil (insomnies, mouvements nocturnes).
• Dépression, anxiété, apathie.
• Diminution de l’odorat.
• Troubles digestifs (constipation fréquente). Ventre gonflé et maladie de Parkinson peuvent donc être liés.
• Troubles urinaires et troubles sexuels.
• Fatigue chronique.
• Difficultés de concentration ou de mémoire (déficits cognitifs légers).

À un stade avancé, la maladie peut aussi entraîner des troubles de l’équilibre, des chutes fréquentes, voire des hallucinations ou une démence.

La maladie de Parkinson n’est pas directement mortelle, mais elle entraîne une détérioration progressive de la qualité de vie et une vulnérabilité accrue aux complications.

Ce sont souvent des complications indirectes qui peuvent conduire au décès :

• Infections pulmonaires (comme des pneumonies) dues à des troubles de la déglutition.
• Chutes entraînant des fractures ou des traumatismes crâniens.
• Complications urinaires (infections à répétition).
• Immobilité entraînant des escarres, des thromboses veineuses, etc.

Grâce aux traitements, l’espérance de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson a augmenté. Aujourd’hui :

Il est cependant essentiel d’être bien suivi médicalement pour anticiper et traiter les complications.

La cause exacte de la maladie de Parkinson reste inconnue. On sait cependant que plusieurs facteurs de risque peuvent entrer en jeu.

La maladie est liée à une dégénérescence des neurones dopaminergiques dans une zone du cerveau appelée substance noire. Cette perte de dopamine empêche la transmission fluide des signaux moteurs.

• Âge : la majorité des cas apparaissent après 60 ans.
• Prédisposition génétique : certaines formes familiales existent, mais elles sont rares.
• Facteurs environnementaux : exposition à certains pesticides ou solvants industriels.
• Traumatismes crâniens répétés : notamment chez certains sportifs professionnels.

Il ne s’agit pas d’une maladie héréditaire au sens strict : avoir un proche atteint n’implique pas nécessairement que l’on développera la maladie.

Il n’existe pas encore de traitement curatif de la maladie de Parkinson, mais plusieurs approches permettent de soulager les symptômes et de ralentir la progression de la maladie.

Ils visent à compenser le déficit en dopamine :

• Lévodopa : médicament le plus utilisé, transformé en dopamine dans le cerveau.
• Agonistes dopaminergiques : imitent l’action de la dopamine (ropinirole, pramipexole…).
• Inhibiteurs de la MAO-B ou COMT : prolongent l’effet de la dopamine.

Ces traitements sont ajustés en fonction de l’évolution de la maladie. Ils peuvent perdre en efficacité au fil des années ou provoquer des effets secondaires (mouvements involontaires, hallucinations…).

Ils sont essentiels pour améliorer la qualité de vie :

• Kinésithérapie : maintien de la mobilité, réduction des douleurs.
• Orthophonie : travail sur la parole et la déglutition.
• Ergothérapie : adaptation du quotidien.
• Soutien psychologique : pour faire face à la dépression, à l’anxiété, au changement d’image de soi.

Dans certains cas, un traitement chirurgical est proposé :

• La stimulation cérébrale profonde (SCP) consiste à implanter des électrodes dans le cerveau pour corriger les signaux moteurs anormaux.
• Elle est indiquée chez des patients jeunes ou en bonne santé générale, lorsque les médicaments deviennent inefficaces ou provoquent trop d'effets secondaires.

En conclusion, la maladie de Parkinson est une affection complexe, évolutive, qui nécessite une prise en charge globale et personnalisée. Grâce à une combinaison de traitements adaptés, il est aujourd’hui possible de vivre avec la maladie tout en conservant une bonne qualité de vie pendant de nombreuses années.

Vous êtes concerné ? N’hésitez pas à consulter un médecin pour obtenir un accompagnement personnalisé et bienveillant.