Entorse : durée et traitements

✓ Contenu validé par les médecins du comité scientifique de Charles.

L’entorse est une blessure fréquente, souvent bénigne, mais parfois plus grave qu’elle n’y paraît. Elle concerne les ligaments d’une articulation, le plus souvent la cheville, mais peut toucher d’autres zones comme le genou ou le poignet. Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien la reconnaître, la soigner et éviter les complications.

Le temps de guérison d'une entorse varie en fonction de sa gravité. On distingue généralement trois stades d’entorse :

La localisation joue aussi un rôle : une entorse à la cheville est souvent plus rapide à soigner qu’une entorse au genou, de même qu’une entorse du doigt guérit plus vite qu’une entorse du poignet. Par ailleurs, l’âge, l’état de santé général et la rapidité de la prise en charge influencent le temps de guérison.

Important : une entorse mal soignée peut évoluer vers une instabilité chronique, surtout au niveau de la cheville.

Dès les premiers signes d'une entorse (douleur vive, gonflement, difficulté à bouger l’articulation), il est essentiel d’agir rapidement pour éviter l’aggravation.

Voici les gestes à adopter immédiatement :

• Immobiliser la zone blessée autant que possible.
• Appliquer la méthode GREC : Glace (pendant 15 à 20 minutes toutes les 2 heures, pendant 48 h), Repos (éviter de solliciter l'articulation blessée), Elévation (surélever le membre pour limiter l’œdème), Compression (avec un bandage ou une chevillère).
• Ne pas masser, ne pas chauffer la zone blessée dans les premières 48h.
• Consulter rapidement un médecin, surtout si la douleur est très intense, si vous ne pouvez pas poser le pied ou bouger le membre, si l’articulation semble instable ou déformée ou si le gonflement est important.

Ces gestes permettent de limiter l’inflammation et accélérer la récupération.

Le traitement d’une entorse dépend de sa gravité, confirmée par un examen clinique et parfois une radiographie ou une IRM.

• Repos de quelques jours.
• Glace et compression.
• Anti-inflammatoires si douleur importante (toujours sur avis médical).
• Reprise progressive de l’activité dès disparition des douleurs.

• Immobilisation temporaire (attelle, chevillère).
• Kinésithérapie : indispensable pour récupérer la mobilité, éviter les récidives et renforcer les muscles.
• Retour progressif au sport ou à l’activité physique sous supervision.

• Immobilisation longue durée (plâtre ou botte orthopédique).
• Chirurgie dans les cas de rupture complète ou d’instabilité persistante.
• Rééducation longue avec un kiné.

Astuce : le port de semelles orthopédiques ou d’une chevillère peut prévenir les récidives chez les personnes sujettes aux entorses.

Soyons clairs : il n'existe pas de remède miracle pour une entorse. Seule une prise en charge adaptée, dès les premiers symptômes, permet une guérison optimale.

Cela dit, certaines solutions naturelles ou complémentaires peuvent soulager la douleur et accompagner la guérison :

• Arnica (en gel ou en granules homéopathiques) : pour soulager les hématomes et inflammations.
• Huile essentielle d’hélichryse (immortelle) : réputée pour ses propriétés anti-hématomes.
• Cataplasme d’argile verte : à appliquer pour apaiser la douleur et réduire le gonflement.

• Flexions/extensions douces.
• Travail de proprioception (équilibre sur un pied, planche d'équilibre).
• Renforcement musculaire léger.

Mais attention : ces méthodes ne remplacent jamais une consultation médicale, surtout en cas d’entorse modérée ou grave.

En résumé, une entorse bien traitée se guérit bien, mais nécessite repos, vigilance et parfois rééducation. Ne banalisez jamais une entorse, même légère : mieux vaut consulter rapidement pour éviter une mauvaise récupération.

👉 En cas de doute ou si les douleurs persistent, consultez un professionnel de santé.